7 décembre 2024

Déroulé d’une réunion de prévention

MODALITES D’INTERVENTION DES CHAPITRES UBAKA EN ECOLES, COLLÈGES ET LYCÉES
© UBAKA France

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Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8
juillet 2013 :

« La lutte contre toute les formes de harcèlement sera une priorité pour chaque établissement d’enseignement scolaire. Elle fera l’objet d’un programme d’actions élaboré avec l’ensemble de la communauté éducative, adopté par le conseil d’école pour le premier degré et par le conseil d’administration dans les établissements public locaux d’enseignement (EPLE). Ce programme d’actions sera régulièrement évalué pour être amendé si nécessaire. »

Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation (arrêté du 1er juillet 2013 – JO du 18 juillet 2013) compétence 6
Les professeurs et personnels d’éducation doivent :
« se mobiliser et mobiliser les élèves contre les stéréotypes et les discriminations de tout ordre, promouvoir l’égalité entre les files et les garçons, les femmes et les hommes. »
« contribuer à assurer le bien-être, la sécurité et la sûreté des élèves, à prévenir et à gérer les violences scolaires, à identifier toute forme d’exclusion ou de discrimination, ainsi que tout signe pouvant traduire des situations de grande difficulté sociale ou de maltraitance. »

Propositions UBAKA
Malgré les mesures prises et l’information qui se diffuse peu de personnes sont sensibilisées au harcèlement scolaire. Nous proposons des interventions à l’intention des élèves, au sein des établissements qui nous contactent, mais aussi auprès des fédérations de parents d’élèves pour que la prise de conscience se généralise.
La fédération UBAKA France est un lieu d’échanges et de partage de ressources entre les différents chapters et les établissements qui nous ont sollicité.

Nous disposons de supports papiers, vidéo, audio, pour nos interventions ;

Une enquête de « satisfaction » est systématiquement envoyée après chaque intervention, les retours sont portés à la connaissance du CA UBAKA France, c’est à dire à chaque Président de chapter, et permettent ainsi d’abonder la politique de transparence et d’amélioration de nos prestations.

Nos interventions sont gratuites et, en classe, se font toujours à minima en binôme et en présence de l’enseignant ou d’un membre de l’équipe éducative ; elles durent le temps du cours , à savoir une heure.
En premier lieu, nous présentons UBAKA : qui sommes nous, la fraternité entre bikers, l’égalité, les valeurs qui nous unissent.
À l’issue de la présentation, on pose les questions suivantes de manière à instaurer une verbalisation des situations et créer un groupe de parole :

D’après vous, qu’est-ce que le harcèlement ?
« Un abus de pouvoir agressif et systématique à long terme »
« Un élève est victime de harcèlement lorsqu’il est soumis de façon répétée et à long terme à des comportements agressifs visant à lui porter préjudice, le blesser ou le mettre en difficulté, de la part d’un ou plusieurs élèves. Il s’agit d’une situation intentionnellement agressive, induisant une relation d’asservissement psychologique, qui se répète régulièrement et dans laquelle la victime a du mal à se défendre. » – Dan Olweus 1973 Norvège

Le Harcèlement scolaire : qu’est-ce que c’est ?
Violence physique, violence verbale, mal-être, isolement, souffrance… En milieu scolaire, le harcèlement est une réalité pour nombre d’élèves. Les causes d’une stigmatisation sont diverses et nombreuses : apparence physique, sexe et identité de genre, classe sociale, appartenance culturelle ou encore handicap.

Quels sont les signes qui peuvent alerter les amis ou la famille, notamment s’ils perdurent ?
1. Des changements d’humeur inexpliqués et soudains : tristesse, mauvaise humeur, retrait, pleurs fréquents, agressivité etc.
2. Refus ou recherche d’excuses pour ne pas aller à l’école alors qu’avant tout allait bien
3. Troubles psychosomatiques : max de tête, de ventre, perte d’appétit, de sommeil sans raison apparente
4. Isolement, repli sur soi, refus de sortir, d’aller jouer avec ses camarades
5. Affaires et/ou argent qui disparaissent
6. Agitation, nervosité soudaines
7. Demande d’accompagnement, peur de prendre le bus
8. Visites fréquentes à l’infirmerie
9. Chute des résultats scolaires
10. Difficultés à se concentrer
11. Difficultés à s’endormir, refus d’aller se coucher
12. Retour de l’école avec les vêtements abîmés, déchirés, avec des bleus, des marques sur le corps
13. Ne veut plus manger à la cantine

Pour les victimes, le harcèlement peut entraîner de graves conséquences, avec baisse des résultats scolaires, décrochage scolaire, voire bien pire.
Il faut en parler à un adulte : parents, chef d’établissement, professeur, surveillant, etc.
En effet, les responsabilités des chefs d’établissement en matière de sécurité des enfants, comme des adultes, sont claires : le chef d’établissement est garant de l’ordre public dans l’établissement.
Les dispositions de l’article R. 421-10 du Code de l’éducation précise qu’ « en qualité de représentant de l’Etat au sein de l’établissement, le chef d’établissement prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens et est responsable de l’ordre dans l’établissement. »
La victime peut déposer plainte, en priorité contre le ou les auteurs du harcèlement.
Un mineur peut se rendre seul au commissariat ou à la gendarmerie et signaler les faits, mais il ne peut se constituer partie civile en vue de demander des dommages et intérêts seuls ses parents peuvent le faire.
Qu’est-ce qu’une plainte ? c’est un acte qui informe le procureur de la République de l’infraction.
Elle permet à l’autorité judiciaire de poursuivre l’auteur pénalement. Le procureur apprécie la suite à donner, ou pas.

Que risque(nt) le(s) harceleur(s) ?
Responsabilité civile et responsabilité pénale
La responsabilité civile a pour objectif la réparation du dommage subi par une victime par l’octroi de dommages et intérêts.
La responsabilité pénale a pour objet la sanction de personnes qui commettent une infraction ; ces infractions sont classées selon leur gravité en : crimes, délits et contraventions. Les peines principales sont l’emprisonnement et les amendes.
Le harcèlement scolaire est un délit depuis le 3 mars 2022 et, à ce titre, est passible de 10 ans de prison et 150 000 € d’amende.
Depuis cette loi, les peines pour harcèlement scolaire vont de 3 à 10 ans d’emprisonnement et de 45 000 à 150 000 € d’amendes.
Les parents des auteurs mineurs sont civilement responsables des actes de leur enfant même s’il plus de 13 ans ; mais eux seuls risquent d’être poursuivis si leur enfant à moins de 13 ans.

Quid du Cyberharcèlement ?

Absence de contact visuel et d’intonation : les agresseurs ne voient pas l’impact de leurs actes, ils osent parfois plus, d’autant que l’anonymat est facilité (utilisation de pseudos, comptes éphémères etc.).
La rapidité de diffusion produit souvent un effet boule de neige qui devient très vite incontrôlable et l’omniprésence d’internet et du téléphone fait qu’il est très difficile de se protéger, d’autant que les jeunes en parlent difficilement notamment par crainte de se voir privés d’utilisation de leurs médias (internet, téléphone).
Une fois sur la « toile » les messages et contenus sont très difficilement effaçables.
Dans le cadre du cyberharcèlement, le simple fait de « liker » fait de vous un complice.
L’utilisation des outils numériques dans les cas de harcèlement est une circonstance aggravante.

Il existe un numéro vert en cas de harcèlement à l’école, le 30 20. Au téléphone, des psychologues et professionnels de l’éducation procurent des conseils aux victimes, parents ou témoins d’une situation. La plateforme est ouverte du lundi au vendredi, de 9h à 20h, et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés).
« Les cyberviolences, dont le cyber-harcèlement, sont une composante majeure des violences que subissent aujourd’hui les jeunes, car elles interviennent dans un espace où les enfants et les adolescents sont souvent livrés à eux-mêmes. Le 3018 est le pendant numérique du 119 (numéro de l’enfant en danger). Il a vocation à aider, soutenir et accompagner toutes les jeunes victimes de cyberviolences. Pour que les jeunes puissent bénéficier pleinement des opportunités qu’offre le numérique, nous devons leur assurer une protection contre toutes les formes de violences qui les menacent, y compris celles exercées en ligne. Les cyberviolences n’ont de « cyber » que le nom. Elles ont des conséquences bien réelles, au-delà de la sphère numérique », a déclaré Adrien Taquet, Secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles, dans un communiqué de presse.